.:: E D I T O R I A L ::.

"Encore quelques jours à tenir. Rien, comparé aux trois ans d'attente. Souvenez-vous : Mai 2005, Clara, pétillante brunette, JP, son meilleur ami homo et Gilles, son futur mec viril, déboulent sur notre petit écran, ouvrant le bal à une nouvelle fiction française décomplexée. Pas de consensus mou, ni de héros dégoulinant d'humanisme, une réelle liberté de ton sur des sujets qui parlent de notre temps, une réalisation léchée et moderne, une bande-son dans le vent. En Novembre, on ne prend pas les mêmes - excepté l'auteur, Nicolas Mercier - mais on recommence ! Fans, soyez rassurés : tous les les trois [nouveaux acteurs principaux] remportent ex aequo le prix du meilleur remplaçant. Pour avoir visionné les six épisodes d'affilée et râlé parce que c'était "déjà fini" au bout de six heures, croyez bien que cette nouvelle saison est aussi bonne, sinon meilleure, que la précédente. " Télé 7 jours


Vous vous êtes surement demandés "Comment Clara Sheller est-elle née?" Nicolas Mercier, son créteur, nous l'expliques dans une interview qu'il a consacré au Village. A noter qu'au moment ou il répond au journaliste, la série est sur le point d'être diffusée sur France 2. On apprend entre autre que Clara Sheller était en concurrence avec dix autres projets ou encore qu'à l'origine le programme ne devait pas passer en prime time....
Quel est l’origine du projet ?
C’est très compliqué... A la base, il y a l’idée très mince d’une célibataire qui vivait avec une folle furieuse. Le traitement d’alors ne plaisait pas à la chaîne, et on m’a demandé de retravailler là-dessus. Je l’ai développé en travaillant beaucoup sur les personnages : cette célibataire, Clara Sheller, et son meilleur ami, homo mal assumé. Dans le premier épisode, ils couchent ensemble, elle tombe enceinte...
Au-delà du pitch de départ, il faut s’attendre à quoi avec « Clara Sheller » ?
Il faut ne s’attendre à rien ! Il y a beaucoup de surprises. C’est une série à propos du désordre amoureux, une comédie dramatique : il se passe des choses drôles, des choses graves... C’est une des premières séries françaises — peut-être la première — à ressembler un peu aux séries américaines en terme de qualité et de liberté de ton. C’est une série relevée.Et puis ça se passe à Paris, qui est une ville très belle. Quand on a la chance de vivre dans une ville aussi magnifique, c’est bien de pouvoir le retranscrire. La série a un coté un peu glamour.

Vous avez écrit l’intégralité des six épisodes. C’était impossible de faire autrement ?
Oh oui, totalement ! C’est un projet très personnel, qui m’est proche. J’avais en tête les personnages, le ton... C’était nécessaire que j’écrive toute la série. J’ai écrit ces épisodes, France 2 les a approuvés et le tournage a eu lieu l’été dernier.


Comment cela se passe avec la chaîne ?
On a été super soutenu ! Ils sont formidables. D’abord il y a eu une véritable liberté créatrice. Et la série devait au départ passer dans la case de 21h50, parce qu’elle est un peu audacieuse. Il n’y a pas de provoc’, mais certaines choses peuvent éventuellement choquer. Et finalement France 2 a décidé de diffuser la série en prime-time. C’est vraiment le contraire d’un truc caché, que la chaîne aurait du mal à assumer. Il y a un vrai courage politique derrière le fait de vouloir faire voir la série par tout le monde.Maintenant tout est entre les mains du public. C’est à lui de venir à la série. En tout cas, on ne pourra rien reprocher ni à la production ni au diffuseur si « Clara Sheller » ne marche pas. Si c’est le cas, il faudra peut-être en conclure que les Français sont trop attachés à leurs habitudes, à leurs récurrents policiers, pour découvrir autre chose.

Et si ça marche, il y aura d’autres épisodes ?
On n’en est pas là, ce n’est pas l’enjeu pour l’instant. Maintenant, ce qu’il faut, c’est que ces épisodes là rencontrent le public. L’enjeu, c’est aussi que le public de France 2 n’est pas forcément très jeune. Il y a tout un public qui est sur M6 et, je crois, beaucoup sur le câble. Cette série s’adresse à cette tranche d’âge-là. Il faut pouvoir les faire venir sur France 2, et en cela, la promotion est très importante.

0 Commentaires: